[Next impact] Ondes émises par les smartphones : #PhoneGate, risques sanitaires et mesure du DAS

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Publié le 8 mars 2018 par le journaliste Sébastien Gavois

Les ondes électromagnétiques sont un sujet sensible, surtout lorsqu’il est question de leur possible effet sur la santé. Elles sont « peut-être cancérogènes » pour l’OMS et encadrées en Europe sur les smartphones, par la mesure du DAS. Quels sont les réglementations et les risques ? On fait le point.

Comme nous avons déjà eu l’occasion de l’expliquer, le débit d’absorption spécifique (ou DAS) représente la quantité d’énergie d’un équipement, par exemple un téléphone mobile, absorbée par l’organisme sous forme de chaleur par unité de temps. Il est « mesuré sur l’ensemble du corps ou sur une de ses parties et s’exprime en watts par kilogramme (W/kg) », explique le ministère des Affaires sociales et de la Santé.

En Europe (et donc en France), des valeurs limites sont imposées aux fabricants de smartphones et, depuis 2012, l’Agence nationale des fréquences (ANFR) mène des contrôles aléatoires sur des terminaux prélevés dans le commerce.

Le rapport de l’ANSES comme point de départ du #PhoneGate

Durant l’été 2016, l’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES) a publié un épais avis de près de 300 pages intitulé « Exposition aux radiofréquences et santé des enfants ». Elle y dresse une série de recommandations pour limiter les risques, mais aucune interdiction (lire notre analyse).

Pour arriver à ses conclusions, l’ANSES affirme s’être notamment basée sur des mesures de DAS de téléphones mobiles en situation d’utilisation au contact du corps, aux résultats transmis par l’ANFR en juillet 2015. Dans le rapport, il est précisé que « parmi les 95 téléphones mobiles prélevés par l’ANFR, 89 % d’entre eux mesurés au contact du corps présentaient un DAS supérieur à 2 W/kg et 25 % un DAS supérieur à 4 W/kg ».

Médecin de formation et homme politique depuis plusieurs années, Marc Arazi se présente comme lanceur d’alerte sur le #PhoneGate. Il nous dit regretter que les informations de l’ANSES ne soient disponibles que « de manière extrêmement light ». Il ajoute que sur les 95 terminaux mobiles testés, « 9 sur 10 dépassent les seuils réglementaires », même si ce n’est pas si simple dans la pratique.

Contactée par nos soins, l’ANFR nous déclare que « le PhoneGate, en réalité, est juste un élément très très classique : un changement de norme. Si à chaque fois qu’il y a une amélioration de la norme c’est un scandale, ça fait beaucoup de scandale en France »… Retour sur cette histoire, ainsi que sur l’évolution des seuils réglementaires et des normes.

Lire notre dossier sur le #PhoneGate, le DAS et la publication des rapports de l’ANFR :

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8 mars 2018