[Le Parisien] 5G : « Le prochain scandale sanitaire international », selon le Dr Arazi

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Une bonne façon de débuter 2021…merci à la journaliste Marion Kremp Le Parisien
pour ce remarquable article consacré au livre « Phonegate » du Dr Marc Arazi, publié aux Editions Massot.

Par Marion Kremp, leparisien.fr, 31 décembre 2020

5G : «Le prochain scandale sanitaire international», selon le Dr Arazi, auteur et ancien élu du Val-de-MarneLe médecin et candidat aux dernières municipales à Nogent Marc Arazi publie « Phonegate ». Une enquête qui sonne comme un coup de semonce contre le déploiement de la 5G, « le prochain scandale sanitaire international ».

(Photo) : Nogent-sur-Marne, novembre. Le Dr Marc Arazi dénonce la surexposition aux ondes des téléphones portables dans son livre enquête « Phonegate ». DR

Marc Arazi est de ceux qui ne lâchent pas le morceau. Un acharné tatillon. De travail, de justice et de justesse qui, sitôt qu’il a flairé l’embrouille, n’en démordra pas avant qu’on l’écoute. Le médecin et ancien conseiller municipal, de la majorité puis de l’opposition de l’indétrônable maire LR de Nogent-sur-Marne, vient de publier le fruit de quatre ans d’un combat sans repos ni réelles victoires.
Son « Phonegate », paru aux éditions Massot en novembre, sonne comme un dernier coup de semonce avant le déploiement bientôt à l’œuvre de la 5G : « Tous surexposés, tous trompés, tous mis en danger par nos portables ». Le sous-titre de ce livre enquête de 400 pages pose, sans détours, les bases de ce que le docteur Marc Arazi présente comme « le prochain scandale sanitaire international ».
«Neuf téléphones sur dix dépassent les seuils réglementaires»
Au cœur de l’affaire, un acronyme barbare, DAS, pour « débits d’absorption spécifiques » qui derrière le vocable technique, cache une réalité qui pourrait bien un jour tous nous exploser à la figure. Nous les cinq milliards d’utilisateurs de téléphone portable qui vouons à « cet objet d’addiction et d’adoration » le culte de l’indispensable.
« Neuf téléphones sur dix dépassent les seuils réglementaires » de ces fameux débits d’absorption spécifique de radiofréquences. Et ça n’est pas le docteur Arazi qui le dit, mais le gendarme de la sécurité sanitaire en France, l’autorité nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses).
C’est pourtant de ce premier rapport d’expertise public de l’Anses destiné à avertir les parents des « effets possibles sur les fonctions cognitives et le bien-être » de l’exposition aux radiofréquences sur les enfants que tout a démarré.
C’était en juillet 2016, et le docteur Arazi, déjà impliqué dans la lutte contre les dangers des ondes via l’association Priartem depuis le projet d’installation d’une antenne relais sur une école de Nogent quelques années auparavant, décide d’aller creuser. Il n’a pas eu besoin d’aller bien loin pour découvrir après quelques pages ce qui deviendra la pierre angulaire du Phonegate.
Un premier ouvrage publié en 2017

Si neuf téléphones portables sur dix dépassent les seuils réglementaires fixés à moins de 2W/kg, c’est parce que les mesures de contrôle ne sont pas réalisées en condition « normale » d’utilisation des téléphones. Mais à plusieurs millimètres du corps, or la grande majorité des appels sont passés au contact direct des oreilles et les utilisateurs sont nombreux à mettre leur téléphone dans leur poche. Dès 2017, le département de santé de l’Etat de Californie recommandait également de ne pas non plus garder des écouteurs dans les oreilles pour se protéger de la concentration d’ondes.
Le lanceur d’alerte n’a pas attendu de se faire écrivain, en 2017 il publiait déjà « Profession citoyen », pour tenter d’obtenir plus de transparence et se faire entendre des autorités sanitaires. Sa demande de publication des résultats des tests de mesures de DAS auprès de l’ANFR (Agence nationale des fréquences) a été rejetée par le tribunal administratif de Melun (Seine-et-Marne) et confirmée par le Conseil d’Etat en décembre 2019.
Le nombre de cancers du cerveau «multiplié par quatre en vingt ans»
« Nous demandons l’accès au public des mesures à 0 millimètre du corps, or elles sont réalisées à 10 ou 15 mm et chaque mm modifie significativement l’exposition et ses conséquences sur la santé. Les DAS explosent, certains téléphones parmi les plus vendus atteignent 10 W/Kg, alarme Marc Arazi. En vingt ans, le nombre de glioblastomes (NDLR : l’une des formes les plus graves de cancer du cerveau) a été multiplié par quatre. On est face à un scandale sanitaire sans précédent, à échelle internationale. Il faut que le grand public sache, il faut qu’il comprenne comment les industriels et les États se sont liés pour éviter le procès judiciaire. La prise de conscience est lente, mais les faits sont extraordinairement têtus, ça finira par se retourner contre eux ».
En attendant, Marc Arazi, interrogé sur les DAS par l’équipe de « Complément d’enquête » pour France 2 en novembre, continuera d’alerter. Lui et les scientifiques, avocats, journalistes indépendants et militants du monde entier qu’il a fédéré dans l’ONG alerte Phonegate. Et qui, comme lui, enquêtent, recueillent documents et études, participent à des conférences scientifiques pour « permettre à un maximum de gens de se rendre compte de ce qu’il se passe ».
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31 décembre 2020